Publié dans Economie

Partenaires techniques et financiers - Les collaborations avec les institutions internationales à réequilibrer

Publié le vendredi, 17 octobre 2025

Madagascar envisage aujourd’hui une réévaluation de ses partenariats financiers avec les bailleurs internationaux, notamment le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD). Selon les autorités, les conditions imposées par ces institutions dans le cadre des programmes conclus pour la période 2023 à 2027 deviennent difficiles à soutenir pour la population, en raison du coût de la vie et de la fragilité du pouvoir d’achat. Les mesures exigées, telles que la libéralisation progressive des prix, la réduction des subventions publiques ou la maîtrise de la masse salariale, ont certes permis d’améliorer certains équilibres macroéconomiques, mais leur application rapide suscite de vives critiques.

« Ces réformes étaient nécessaires, mais elles ont été imposées sans tenir compte des réalités du terrain », confie une source proche du ministère de l’Economie. Plusieurs observateurs estiment qu’un rééquilibrage est indispensable pour éviter des tensions sociales, dans un contexte où la cohésion nationale reste fragile. Des progrès ont néanmoins été enregistrés dans le cadre des programmes de la Facilité élargie de crédit (FEC) et de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD), notamment la mise en œuvre du mécanisme d’ajustement automatique des prix du carburant, la réforme au sein de la JIRAMA, ou encore la nouvelle stratégie nationale de lutte contre la corruption pour 2025 à 2030.

Ajustement

Cependant, la question d’un ajustement du partenariat avec le FMI se pose désormais avec insistance. Un économiste local souligne que « la politique budgétaire reste sous pression et les ménages n’en perçoivent pas les bénéfices directs ». Le FMI, de son côté, reconnaît les efforts du pays et a récemment validé un décaissement de plus de 100 millions de dollars, saluant la bonne tenue des critères de performance pour l’année 2024. Mais au-delà des chiffres, les priorités sociales demeurent au cœur du débat. Des voix au sein de la société civile appellent à une nouvelle approche qui conjugue les exigences des bailleurs et les besoins de la population, afin de rendre les réformes plus inclusives. « Il ne s’agit pas de rejeter les partenaires, mais de redéfinir les règles du jeu pour qu’elles servent d’abord les citoyens », confie une autre source issue d’un organisme indépendant. Entre rigueur financière et impératifs sociaux, Madagascar cherche désormais un nouvel équilibre.

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Editorial

  • Phénomène ténébreux
    Air du temps. Intoxication par-ci ! Empoisonnement par-là ? Ces derniers temps, pas une semaine ou pas un mois sans que l’on fasse état d’intoxication alimentaire sinon d’un acte supposé d’empoisonnement. Pour le premier ou le second cas, il y a toujours une ou des vies d’autrui en cause. Alors, les Malagasy auraient-ils sciemment dévié de la ligne de conduite morale, le « Soatoavina malagasy », une valeur immuable héritée de nos ancêtres, les Ntaolo, pour s’adonner librement aux pratiques obscures et alarmantes chères au Prince des ténèbres. Durant ce second semestre en cours, des vagues d’intoxications alimentaires d’une gravité inhabituelle secouent Madagasikara. Certaines d’entre elles auraient été l’œuvre voulue d’empoisonnement. De sinistres actes délibérément commis et dont les mobiles demeurent, pour la plupart des cas, flous. Dans la soirée du samedi 14 juin 2025, à Ambohimalaza, une fête d’anniversaire vire au drame. Le dimanche 15 au petit matin, des…

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